Avant de suivre la couturière jusque dans les cuisines, Marmiton enfoui sa main dans son coffre à surprises et en sortit quelques petits sachets en toile, il les porta à ses narines et inspira profondément, ce qui étonnamment lui fit esquisser un sourire.
Du coup, la jeune couturière lui donna un baiser sur la joue, serait-elle déjà par l'odeur alléchée pensa le moine en la dévisageant?
Quand il passa la porte des cuisines, le moine découvrit un lieu plutôt sobre ce qui trahissait une activité très sommaire en ce qui concernait les préparations culinaires. Marmiton fit la moue car ça ne présageait rien de bon, il devrait certainement travailler avec les moyens du bord mais heureusement, qu'en ce domaine, il était imaginatif.
Il fouilla sans gêne armoires, tiroirs afin de rassembler ce qui serait nécessaire à sa préparation, étrangement, les artises étaient même en possession d'un gaufrier qui n'avait pas dû servir très souvent, sans doute un pourboire de l'un de leur client.
Le moine allait pouvoir s'adonner à sa passion, celle de préparer à manger "miam-miam".
Il avait rassemblé devant lui, à vue de nez,
• 10 cl d'eau
• 250 gr de miel
• 250 gr de farine
• 2 oeufs
• 30 gr de beurre
• et 1 gaufrier
En premier lieu, il fit fondre le miel dans l'eau, puis il mit la farine dans un grand bol, il creusa un puits et ajouta les oeufs entiers.
Ensuite, il remua en incorporant petit à petit le mélange eau miel.
Entretemps, il fit fondre 15 gr de beurre, il les incorpora à la pâte en mélangeant très rapidement.
Il était important de pouvoir rouler la pâte sous la main.
Dés cette opération terminée, le moine commença à Former une trentaine de petites boules qu'il déposa sur un plateau.
Marmiton saisit le gaufrier et alla tisonner le feu qui se trouvait du côté taverne, il allait ainsi pouvoir titiller les odorats des personnes présentes, la jeune couturière n'y résisterait pas.
le coq fit chauffer le gaufrier à feu vif, ensuite, il le beurra et y plaça une boule de pâte, il ferma le gaufrier en appuyant fortement et le retourna à plusieurs reprises en s'assurant que ça ne collait pas, puis il sortit la gaufre en cognant la gaufrier sur un une planche de bois.
Chaque cuisson demandait un regraissage du gaufrier.
La pièce embaumait, Marmiton jubilait et son estomac se manifestait...